Bangui dénonce la présence "d'hommes armés venus du Soudan" sur son sol

26 Mai 2007 , Rédigé par romandie news Publié dans #CENTRAFRIQUE INFOS

BANGUI - Le gouvernement centrafricain a dénoncé samedi la présence en Centrafrique "d'hommes armés venus du Soudan" et a demandé à Khartoum de faire en sorte qu'ils quittent "immédiatement" son territoire, a rapporté la radio nationale.

Le ministre des Affaires étrangères Côme Zoumara a reçu l'ambassadeur du Soudan à Bangui Ahmed Hassan Seïd et "lui a exprimé le mécontentement et les vives protestations du gouvernement centrafricain devant la présence sur son territoire d'hommes armés venus du Soudan qui sont entrés les 24 et 25 mai", selon la radio.

Il lui a demandé de "saisir son pays pour que ces hommes quittent le sol centrafricain immédiatement", a ajouté la radio sans donner davantage de précisions sur leur nombre et leur localisation.

Le chef de la diplomatie centrafricaine s'est enfin dit opposé "à la présence de ces hommes armés sur son territoire qu'ils viennent du Soudan ou du Tchad".

Selon une source militaire à la présidence centrafricaine interrogée par l'AFP, "il y aurait eu des arrivées de Soudanais à la suite de combats entre l'armée soudanaise et les rebelles soudanais au Darfour", région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile.

"On parle de 1.000 à 2.000 réfugiés qui seraient en fait, pour partie, des rebelles qui auraient caché leurs armes pour obtenir le statut de réfugiés", a-t-on ajouté de même source.

Ces personnes se trouvent à Sam Ouandja, une petite localité à près de 700 km au nord-est de Bangui et à une cinquantaine de kilomètres de la frontière soudanaise. "Il n'y a là-bas quasiment aucun moyen de communication, les informations dont nous disposons sont extrêmement parcellaires et les chiffres probablement peu crédibles", a-t-on précisé de source militaire.

Des rebelles accusés par Bangui d'être arrivés du Darfour voisin avaient occupé fin 2006 plusieurs localités du nord-est de la Centrafrique, avant d'en être chassés par les Forces armées centrafricaines (Faca) avec le soutien de l'armée française.

Ces rebelles, membres de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), ont depuis signé le 13 avril à Birao, dans l'extrême nord-est du pays, un accord de paix avec les autorités de Bangui.

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