CENTRAFRIQUE : DIMBI ET KEMBÉ ATTAQUÉ , PANIQUE À BANGASSOU

23 Janvier 2013 , Rédigé par JOURNAL DE BANGUI Publié dans #CENTRAFRIQUE INFOS

DownloadedFile-copie-3.jpegCes villes du sud-est ont été attaquées par les rebelles de la coalition Séléka quelques jours seulement après des accords de Libreville 

Selon des sources concordantes, les rebelles qui ont attaqué ces deux villes ont automatiquement procédé à des actes de pillage dans les bâtiments administratifs et les maisons des particuliers dont la plupart sont des orpailleurs. A l’écoute de cette nouvelle, les habitants de la ville de Bangassou pris de panique, se sont réfugiés dans la brousse. Pour le moment, aucun bilan exact de la prise de ces villes n’a été communiqué mais le pouvoir n’a pas tardé à réagir. Déjà le porte-parole du ministère de la Défense Jean Ladawa après avoir dénoncé ces méfaits dans un communiqué, il a rajouté une incursion dans le parc d'Awakaba, au nord de la Centrafrique. 

Le porte-parole de la majorité présidentielle M. Cyriaque Gonda a dénoncé ces attaques qui selon lui, sont une violation pure et simple des accords de Libreville signés entre les rebelles de Séléka, l’opposition démocratique et le pouvoir. «La nouvelle conquête provoquée par Séléka a constitué l’un des points épineux débattus au cours de son entretien avec le Premier ministre. Ces violations des Droits de l’Homme ne vont pas dans le sens de l’accord de paix signé le 11 janvier dernier à Libreville. Un accord qui a prévu de garder la sérénité, activer le retrait, ou le cantonnement des rebelles, donc de s’abstenir de toutes exactions. Une manière de pouvoir former un gouvernement d’Union nationale pour un retour définitif de la paix dans le pays» a fait remarquer M. Gonda. 

L'opposition politique a aussi exprimé ses regrets. Nous avions pensé qu'après Libreville et après la désignation du Premier ministre, qui devra conduire le gouvernement de transition, la paix et la quiétude devaient être rétablies dans toutes les régions de la République Centrafricaine (...) Malheureusement ce n'est pas le cas, a déclaré à l'AFP le coordonnateur de la Coalition citoyenne d'opposition aux rébellions armées (Cocora), Lévy Yakité. Ce dernier accuse le Séléka d'avoir continué sa progression dans plusieurs villes du nord. D’après lui, des éléments de Séléka seraient en train de progresser vers Bangassou (importante ville du sud).

Du côté de Séléka, il n’y a pas eu de réaction pour le moment. Mais le patron M. Michel Am Nondroko Djotodjia a quitté la capitale centrafricaine Bangui le mardi 22 janvier afin de se rendre dans les villes de Sibut, Bambari et Bria pour rencontrer ses combattants sur le terrain. Les centrafricains attendent encore beaucoup des rebelles car le président Bozizé a respecté sa part des accords mais du côté des rebelles, rien n’est encore engagé pour le moment.

Après une conquête éclair de la majeure partie du pays au mois de décembre qui l'ont amenée jusqu'aux portes de Bangui, les rebelles avaient accepté à Libreville un cessez-le-feu et le retrait des zones occupées conditionné notamment par la nomination d'un nouveau Premier ministre issu de l'opposition civile et la formation d'un gouvernement d'union nationale.

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