O.N.U/TCHAD/R.C.A - DERNIERES RECOMMANDATIONS DE KOFI ANNAN : "les conditions pour une opération efficace de maintien de la paix de l'ONU ne semblent pas réunies actuellement".

L'ONU réticente à l'envoi d'une force aux frontières du Tchad, Soudan et Centrafrique

NEW YORK (AFP) - vendredi 05 janvier 2007 - 19h43 - L'ex-secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a mis en garde contre les risques que comporterait dans le contexte actuel le déploiement d'une force de maintien de la paix aux confins du Tchad, de la Centrafrique et de la province soudanaise voisine du Darfour, dans un rapport publié vendredi.

Dans ce rapport au Conseil de sécurité daté du 22 décembre, avant que Ban Ki-moon ne lui succède à la tête de l'ONU, M. Annan estime que "les conditions pour une opération efficace de maintien de la paix de l'ONU ne semblent pas réunies actuellement".

"A moins que toutes les parties concernées ne conviennent d'un cessez-le-feu et n'engagent un dialogue interne et transfrontière visant à trouver une solution politique, toute force des Nations unies se trouverait prise entre deux feux, sans stratégie de repli bien définie", avertit le rapport.

Le rapport laisse au Conseil de sécurité le loisir de décider quand même de déployer une force de maintien de la paix dans la région, mais recommande dans ce cas qu'elle soit "robuste", bien équipée et en mesure d'assurer à la fois "observation et protection des civils".

Courant 2006, le Conseil de sécurité avait demandé au secrétaire général d'examiner les possibilités d'apporter protection aux populations civiles vivant près des frontières entre les trois pays, la guerre civile qui sévit au Darfour depuis février 2003 ayant débordé dans l'est du Tchad et dans le nord-est de la Centrafrique.