FIDJI - COUP D'ETAT : LE POUVOIR RENDU A L'EXECUTIF

L'armée fidjienne rend le pouvoir exécutif au président

Un mois après un coup d'Etat sans effusion de sang, l'armée des Fidji a rendu le pouvoir exécutif au président, même si elle demeure aux affaires et qu'aucune date n'a été fixée pour des élections.

Le chef de l'armée, Frank Bainimarama, avait confisqué le pouvoir exécutif au président Ratu Josefa Iloilo après avoir renversé le gouvernement élu de Laisenia Qarase le 5 décembre, déclaré l'état d'urgence et dissous le parlement.

"Nous le savons sage et pensons qu'il exercera son pouvoir exécutif avec détermination", a déclaré Bainimarama, annonçant le rétablissement d'Iloilo dans ses fonctions.

"Je remets à présent le pouvoir exécutif au président. Dieu bénisse les Fidji."

En renversant Qarase, Bainimarama a mené le quatrième coup d'Etat en 20 ans dans les Fidji, accusant le gouvernement de corruption et de laxisme vis-à-vis des auteurs d'un précédent putsch, en 2000.

Le site internet d'information fijilive.com cite des sources non identifiées selon lesquelles Iloili nommerait vendredi Bainimarama Premier ministre provisoire.

Iloilo, un octogénaire à la santé fragile, fait peu d'apparitions en public, mais il a exprimé son soutien aux actions de Bainimarama et a fait savoir qu'il accorderait l'immunité judiciaire aux auteurs du putsch contre Qarase.

Ce coup d'Etat a été condamné par la communauté internationale et l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont décrété des sanctions contre l'archipel.

Cette ancienne colonie britannique a été temporairement exclue du Commonwealth en raison de ce putsch, tout comme après ceux de 1987 et 2000.