DECLARATION A D P/ N° 004/07

25 Mai 2007 , Rédigé par Olivier Gabirault Publié dans #OLIVIER-GABIRAULT

a.d.p.jpgDECLARATION A D P/ N° 004/07
       CONCERNANT LE COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE RELATIF AU POINT DE PRESSE DE L’OPPOSITION DEMOCRATIQUE
 
L’A D P (ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES) a suivi avec indignation leOlivier Gabirault communiqué de presse de la Présidence de la République du 15 mai 2007 concernant le point de presse organisé par l’Opposition Démocratique regroupée dans l’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN) sur la situation du pays et la tenue nécessaire et urgente d’un Dialogue politique pour y rechercher des solutions appropriées. Le ton,  le contenu menaçant et les graves accusations portées contre l’Opposition dans cette déclaration prouvent clairement que le pouvoir n’a réellement  aucune notion de démocratie, ne supporte pas la contradiction, la dénonciation de ses dérives dont les conséquences sur la vie du peuple centrafricain s’aggravent quotidiennement et n’accepte pas des propositions constructives venant de l’Opposition, par manque de modestie.
Le communiqué de Presse de la Présidence de la République fait mention de :
 
-  DERIVES DES PRECEDENTS REGIMES
 
Le Dialogue National avait fait l’autopsie de la République Centrafricaine et élaboré des recommandations pour faire face à tous ses maux qui proviennent essentiellement des dérives des régimes qui se sont succédés à la tête du pays et pour lesquelles d’anciens dirigeants ont déjà demandé pardon à la nation.
 
 Le pouvoir en place devrait justement mieux faire en se référant logiquement au passé et en appliquant tout simplement les recommandations du Dialogue National dont le but principal est de faire éviter à la population d’autres dérives, paradoxalement à celles, plus pénibles et plus troublantes dont elle est victime aujourd’hui.
 
L’A D P estime qu’au lieu de se réfugier derrière l’amalgame, la diversion en parlant des fautes des précédents régimes, oubliant curieusement que la responsabilité de ceux qui dirigent aujourd’hui est également entière à différents niveaux, dans les dérives d’hier, le pouvoir ferait mieux de démonter qu’il gère autrement, en prouvant que la paix, la sécurité existent sur l’ensemble du territoire national, que  les droits de l’homme sont respectés, que l’unité nationale, la dignité du pays sont préservées, que la liberté, l’accès des partis politiques aux médias d’Etat, l’indépendance de la Magistrature sont garantis, que les manœuvres de division des partis politiques de la Majorité présidentielle (GMPP), de l’Opposition (U F V N), des Centrales syndicales sont abandonnées, que la corruption, les détournements, l’impunité, le népotisme, le clanisme, la misère, le pillage, le bradage des ressources nationales sont combattus, que l’économie s’est relevée, bref, que la bonne gouvernance, le sens de l’Etat, l’Etat de droit sont instaurés.
 
-  MENACE DU PROCESSUS DE PAIX PAR L’OPPOSITION
 
Le communiqué de Presse cité attribue au  Président de la République un caractère respectueux des valeurs républicaines et des droits de l’homme et une ouverture permanente au dialogue depuis son accession à la Magistrature suprême.
L' A D P trouve cette conviction dangereuse, de la part de l’entourage du Président de la République ou du Chef de l’Etat lui-même, car de nature à l’écarter complètement de la réalité sur ces points et à ne pas se rectifier. Des exemples de faits aussi nombreux, douloureux que troublants du pouvoir ne sont pas à rappeler puisqu’ils figurent dans différents rapports de plusieurs instances internationales.
Au sujet du dialogue qui serait permanent, dès l’instant où l’Opposition Politique dans le cadre de l’ U F V N (Union des Forces Vives de la Nation) n’arrive pas à rencontrer le Chef de l’Etat par une demande d’audience déposée en juin 2006 à l’appui d’un Mémorandum sur les graves problèmes de la Nation, alors que l’article 31 de l’Ordonnance N° 05. 007 du 02 juillet 2005 Relative aux Partis Politiques et au Statut de l’Opposition dispose qu’ils peuvent être reçus à leur demande ou à l’initiative du Président de la République et  être consultés sur les grandes questions nationales et internationales, cette affirmation se passe tout simplement de commentaires.
Plus grave, pour un simple point de presse organisé par l’Opposition pour clarifier sa position au sujet du Dialogue Politique, celle-ci est accusée de mettre à mal l’effort ou le processus de paix  pour des visées égoïstes, d’avoir de manière intolérable, tenu des propos attentatoires, mensongers, non autorisés, sans préciser lesquels, en clair une pratique d’intimidation et de menaces inadmissibles, propres à des régimes totalitaires.
 
 L’ A D P trouve regrettable et paradoxal que le même pouvoir qui  a refusé systématiquement hier de suivre les conseils des différentes composantes de la nation, dont l’Opposition Démocratique, allant dans le sens de la préservation de la paix par le dialogue, mais qui par l’option militaire l’a détruite, affirme aujourd’hui être le pompier dans cette même crise, en attribuant le rôle d’incendiaire à  l’ U F V N.
 
- POUVOIR REGALIEN QUANT A L’ORGANISATION DU DIALOGUE POLITIQUE
 
L’ A D P estime que lorsque de graves problèmes se posent au sein de la nation, l’Opposition et le Pouvoir, sans continuer de se regarder en chiens de faïence, devraient se concerter pour y envisager rapidement des solutions appropriées, sans que cela soit nécessairement perçu sous l’angle de recherche d’intérêts ou de partage de postes. Le lien commun existant entre  le pouvoir et l’opposition devrait être l’intérêt supérieur de la nation  qui s’impose à l’un et à l’autre en toutes circonstances.
 
L’ A D P note malheureusement avec indignation que la seule idée selon laquelle l’Opposition demanderait le Dialogue pour partager le pouvoir fait recroqueviller les dirigeants du pays, ce qui laisse perdurer, aggraver par voie de conséquence la crise pour des intérêts véritablement égoïstes du régime.
 
L’ A D P  qui estime que chaque Centrafricain, qu’il soit au pouvoir ou dans l’Opposition, devrait d’abord se préoccuper de la vie ainsi que de l’avenir du pays, n’entend fermer ni les yeux sur les tâtonnements préjudiciables et sans fin du pouvoir dans la gestion de la République Centrafricaine, ni les oreilles aux cris quotidiens de douleurs, de souffrances de la population dans son ensemble et plus  particulièrement celle du Nord, Nord Ouest, Nord Est, Centre Nord, soumise présentement à d’abominables conditions de vie, conséquences de l’option militaire non maîtrisée dans la crise que connaît le pays.
 
L’ A D P utilisera tous les moyens que lui confèrent les textes pour lutter contre toute cette situation de désolation générale que vit le peuple centrafricain.
                                        
                                         Fait à BANGUI le 22 Mai 2007
                                          Le Président National
                                  Emmanuel Olivier GABIRAULT

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