CENTRAFRIQUE : LA PRÉSIDENTE VEUT DES FORCES FRANçAISES JUSQU'EN 2015

18 Février 2014 , Rédigé par LE PARISIEN.FR Publié dans #CENTRAFRIQUE INFOS

803642On s'éloigne de «l'opération rapide», visée à l'origine par la . Catherine Samba Panza, la présidente par intérim de la Centrafrique s'est prononcée ce lundi en faveur d'un maintien de la force française dans le pays jusqu'en 2015. Ses propos ont été rapportés par Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères à l', actuellement à Bangui.

Catherine Samba Panza «nous a dit qu'il faut que (les soldats français de l'opération Sangaris) restent jusqu'aux , c'est-à-dire jusque début 2015», relève la socialiste.

L'assemblée nationale doit se prononcer le 25 février sur une prolongation au-delà de début avril de l'opération Sangaris, entamée le 5 décembre. Jean-Yves Le Drian l'avait déjà admis le 15 décembre dernier, une prolongation du mandat français était «vraisemblable», alors que les autorités françaises tablaient à l'origine sur une mission de quatre à six mois au début de Sangaris.

Escalade des violences et renforts sur place

La Centrafrique continue de s'enliser dans le chaos. Bangui, la capitale, est désormais sous contrôle de la force africaine Misca (5500 hommes), «l'action militaire (française) étant terminée», selon le général Francisco Soriano. Mais c'est en province que la violence se répand comme une traînée de poudre. Les pillages, les violences et règlements de compte ensanglantent particulièrement l'ouest du pays.

La famine plane également sur l'Etat enclavé de 4,5 millions d'habitants. Les quelque 1 600 militaires français présents aux côtés de la Misca, font face aux regains de haine des milices chrétiennes anti-balaka à l'égard des musulmans. Amnesty International a dénoncé ces derniers jours un nettoyage ethnique et un exil des personnes de confession musulmane vers le Cameroun ou le Tchad.

Parallèlement, les ex-rebelles de la Séléka, musulmans, continuent de terroriser des villages entiers. Face à la catastrophe, la France a décidé d'envoyer 400 soldats supplémentaires, vendredi dernier. De son côté, l'UE a assuré vouloir envoyer quelque 1000 soldats, soit 500 de plus que ce qu'elle avait prévu.

Partager cet article

Commenter cet article