Centrafrique : "personne ne s'oppose" au retour de Patassé

29 Août 2009 , Rédigé par Afp Publié dans #CENTRAFRIQUE INFOS

BANGUI — Le gouvernement centrafricain a assuré vendredi que "rien ni personne ne s'oppose" au retour de l'ex-président Ange-Félix Patassé, qui a annoncé depuis le Togo la fin de son exil et sa candidature potentielle à l'élection présidentielle de 2010 en Centrafrique.

"Le gouvernement avait tout mis en oeuvre pour que M. Patassé puisse rentrer dans son pays en tant que citoyen et ancien chef d'Etat protagoniste de la crise, pour prendre part au Dialogue politique inclusif", forum sur la paix tenu en décembre 2008 à Bangui, a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Cyriaque Gonda.

"Donc, rien ne ni personne ne s'oppose à son retour", a déclaré M. Gonda.

"Il appartient à une formation politique qui, à notre connaissance, l'a suspendu. (...) Pour être candidat à la magistrature suprême de l'Etat, il faut remplir certaines conditions", a-t-il ajouté, sans fournir de détails.

Ange-Félix Patassé a dirigé la Centrafrique de 1999 à 2003. Il vit au Togo depuis qu'il a été renversé en mars 2003 par l'actuel président François Bozizé.

Son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), avait annoncé en 2006 l'avoir suspendu de toute activité politique pour non-respect de sa ligne. Le MLPC a indiqué mi-juin l'avoir exclu définitivement pour les mêmes raisons, avant d'investir son ex-Premier ministre Martin Ziguélé comme candidat à la présidentielle de 2010 à l'issue d'un congrès contesté par le porte-parole de M. Patassé.

Le retour en Centrafrique de l'ex-président, "pour nous, c'est un non-évènement. (...) Et en ce qui nous concerne, nous disons qu'il n'y a pas un autre candidat du MLPC que le camarade Martin Ziguélé", a commenté Gabriel Koyambonou, un vice-président du MLPC.

S'exprimant jeudi à Lomé, Ange-Félix Patassé avait affirmé demeurer "le président légal et légitime du MLPC" qu'il a fondé.

"Quand je serai à Bangui, tout rentrera dans l?ordre", a-t-il soutenu, en se disant "potentiellement candidat à la présidentielle de 2010" en raison de plusieurs demandes dans ce sens dans le pays.

Aucune date n'a encore été fixée pour la présidentielle, qui doit être organisée en même temps que des législatives.

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