TOGO : LES CANDIDATS AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES

27 Mars 2005 , Rédigé par COMITE DE SOUTIEN CANDIDAT GABIRAULT Publié dans #NOUVELLES DU MONDE

Quatre candidats en lice pour succéder à "Papa Eyadéma" au Togo

LOME (Reuters) - Quatre candidatures ont été officiellement enregistrées pour l'élection présidentielle du 24 avril au Togo à la date de clôture, samedi à minuit, a-t-on appris de source proche de la Commission électorale indépendante (Ceni).

Les deux principaux candidats à la succession délicate du général-président Gnassingbé Eyadéma, qui est décédé subitement le 5 février après 38 ans d'un règne sans partage, sont son propre fils, Faure Gnassingbé, candidat officiel du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), et Emmanuel Akitani-Bob, 74 ans, représentant de l'opposition dite radicale.

Deux autres candidats plus "marginaux" seront en lice le 24 avril: Nicolas Lawson, du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR), et Harry Octavianus Olympio, du Rassemblement pour le soutien de la démocratie et du développement (RSDD, opposition modérée).

Conformément à la législation, la Ceni et le ministère de l'Intérieur procèdent à l'étude préliminaire des dossiers de candidature, notamment aux "vérifications administratives" concernant les pièces à fournir, avant de les transmettre à la Cour constitutionnelle.

Pour que leurs candidatures soient validées, les prétendants doivent remplir une douzaine de conditions, notamment l'obligation d'être "exclusivement de nationalité togolaise de naissance" et d'avoir résidé "sur le territoire national depuis 12 mois au moins".

CRISE POLITIQUE

Ces conditions semblent être remplies par les quatre candidats qui résident au Togo et dont deux - Emmanuel Akitani-Bob et Nicolas Lawson - ont déjà brigué la présidence en juin 2003.

Quant à Faure Gnassingbé, il a été élu à deux reprises député en 1999 et en 2002. Harry Olympio y a été élu une seule fois en octobre 2002.

Les deux députés ont, par la suite, cédé leur siège à leurs suppléants, notamment le fils du général-président Eyadéma pour occuper dans le gouvernement de son père le poste de ministre de l'Equipement et des mines en juillet 2003.

La liste définitive des candidats à la présidentielle doit être publiée par la Cour constitutionnelle 18 jours avant la date du scrutin, conformément à la loi.

Le Togo, qui se voulait "la Suisse de l'Afrique de l'Ouest", est plongé dans une crise politique depuis la disparition subite de "Papa Eyadéma".

L'armée, pilier du pouvoir, avait dans un premier temps tenté de court-circuité la Constitution en confiant la présidence au propre fils du défunt, Faure Gnassingbé.

Mais face à la contestation de la rue togolaise et aux protestations dans le monde, notamment en Afrique, Faure Gnassingbé avait fini par renoncer à la magistrature suprême tout en se faisant désigner candidat officiel du RPT au scrutin du 24 avril.

• Rubrique : Monde

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