Députés centrafricains, qu'attendez-vous pour exiger le départ du ministricule Fidèle Gouandjika du gouvernement ?

24 Mai 2007 , Rédigé par l'indépendant Publié dans #CENTRAFRIQUE INFOS

S'il existe un homme soit disant politique en Centrafrique qui fait la honte de tout un peuple, c'est bien le ministricule et bouffon, Fidel Ngoundjika des Postes et Télécommunications, qui confond Tatami et fonction gouvernementale.

En effet, depuis que ce dernier est à la tête de ce département ministériel, il ne cesse de jouer des mélodrames. Ses comédies de mauvais gout et de très mauvaise facture ont causé des dégâts et pertes inestimable pour notre pays, la république centrafricaine. Intéressons-nous tout simplement au secteur des télécommunications, pour nous rendre compte de l'étendue des dégâts. Soulignons au passage qu'en république centrafricaine, le secteur des télécommunications et des NTIC est régi par la loi N° 96.008 de janvier 1996, portant Régulation des Télécommunications en RCA. Cette loi fixe les modalités d'installation, d'exploitation et le développement équilibré des télécommunications sur toute l'étendue du territoire nationale. Elle garantie également le développement harmonieux des infrastructures de télécommunication. Elle facilite aussi la mobilisation des ressources financières par la participation du secteur privé au développement des télécommunications dans un environnement concurrentiel loyal, et promeut la recherche et l'innovation des services dans le domaine des télécommunications. Mais est-elle respectée ? La réponse à cette interrogation est négative. Elle l'est, tout simplement parce que le ministricule, Fidel Ngoundjika qui s'occupe de ce secteur, n'entend pas appliquer cette loi dans son esprit et sa lettre et la foule au pied. Car quelques semaines seulement après sa nomination à la tête du département des télécommunications, il avait crée un conflit aux conséquences incalculables, du point de vue économique, avec l'un des opérateurs de téléphonie mobile de la place. Il a fait signer à son mentor, François Bozizé, un décret qui a du reste été rejeté par le conseil d'état. Fait rarissime dans les anales de la justice centrafricaine. Nommé ministre des télécoms, Fidel Ngoundjika, pense que c'est pour diriger Socatel. Il ne se passe pas un petit jour, sans qu'il s'en prenne au directeur général de cette société, qu'il taxe à tort, de mauvais gestionnaire. Il pense que l'argent de Socatel est destiné à réaliser ses menus dépenses.
A cause de ce bouffon, aujourd'hui, les centrafricains de la diaspora peinent à contacter leurs proches parents, restés au pays, tout simplement parce que ce ministricule, poussé par un affairisme chronique a de nouveau vendu à France Telecom les accès internationaux. Et ce que France Télécom, trouve de mieux à faire, c'est de bloquer tous les autres opérateurs qui n'utilisent pas son réseau pour appeler Bangui, contraignant les compatriotes à n'acheter que les cartes France Telecom qui n'ont que 36minutes pour 7,50 euros, quel désastre pour l'économie centrafricaine ? Lorsqu'on sait que les Centrafricains de la diaspora contribuent terriblement dans l'économie nationale. De son côté, Ngoundjika, clame tout haut à qui veut l'entendre qu'il est multimilliardaire. Bizarre quand même que, dans un pays pauvre, un fonctionnaire qui n'a fait carrière que dans la fonction publique, notamment à Socatel soit devenu le temps, de son passage à la tête d'un ministère, un multimilliardaire.
Il convient de dire aussi que, les collaborateurs de ce ministricule ne sont pas encore à bout de leurs peines. Chaque jour, ils font l'objet de menaces et d'intimidations de la part de ce dernier, qui parfois pousse le ridicule jusqu'à vouloir se battre avec ceux-ci. Rappelons, qu'il ne se prive pas de menacer des personnalités du pays. Le cas du président de l'Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), parti de l'opposition, Olivier Gabirault, est encore d'actualité.
Là où le bât blesse, c'est le silence complice des membres de l'assemblée nationale. En principe, les élus du peuple se doivent de convoquer ce ministricule et lui demander des comptes, avant d'exiger tout simplement son départ du gouvernement de la république, mais hélas, nous sommes en Centrafrique, pays, où les intérêts personnels, tribaux et claniques, prennent le dessus sur les intérêts supérieurs de la nation. François Bozizé, en organisant des fraudes massives lors des élections législatives de 2005, avait voulu d'une assemblée nationale, caisse de résonance. C'est ce qu'il a obtenu, les mauvaises langues, disent d'ailleurs que le président de l'assemblée nationale, Célestin Gaoumbalet est un marchepied de Bozizé. Que dire de plus ?
 

Jeudi 24 Mai 2007
L’Indépendant

Partager cet article

Commenter cet article