RAPPORT ANNUEL SUR LA CORRUPTION DANS LE MONDE : LE CYCLE PAUVRETE - CORRUPTION

20 Octobre 2005 , Rédigé par LE MONDE Publié dans #NOUVELLES DU MONDE



 
Le Tchad et le Bangladesh sont classés pays les plus corrompus
LE MONDE | 19.10.05 | 14h30  •  Mis à jour le 19.10.05 | 14h30

es pays les plus corrompus au monde sont aussi parmi les plus pauvres, "deux fléaux qui s'alimentent réciproquement, enfermant les populations dans le cycle de la misère" , a dénoncé l'organisation non gouvernementale Transparency International (TI) dans son rapport annuel, publié mardi 18 octobre.

 


"La corruption sévit toujours dans soixante-dix pays", où elle constitue "un problème grave", constate TI. Elle représente aussi "une menace pour le développement", affirme l'ONG, en insistant sur "le double fardeau de la pauvreté et de la corruption que portent les pays les moins développés du monde".

Parmi eux, le Tchad et le Bangladesh arrivent bons derniers, précédés par Haïti, la Birmanie et le Turkménistan, ainsi que la Côte d'Ivoire, la Guinée-Equatoriale et le Nigeria. A l'opposé, l'Europe du Nord est la mieux placée dans le classement des pays les plus transparents, avec en première position l'Islande, avec un indice de 9,7/10, suivi de la Finlande.

"Plusieurs pays et territoires font montre de progrès notables -avec- un déclin dans les perceptions de corruption au cours de la dernière année", indique TI à propos notamment de la France, l'Estonie, Hongkong, le Japon, la Jordanie et la Turquie. En revanche, la Russie est passée de la 90s place en 2004 à la 126e, ce qui démontre une sérieuse dégradation de la situation dans le pays.

Dans 113 pays sur les 159 pays soumis à examen, soit 70 %, "la corruption envahit tous les aspects de la vie publique, affirme Peter Gein, président de TI. La corruption est une cause majeure de la pauvreté, ainsi qu'un obstacle pour la contrer." Pour en finir avec la corruption, il est nécessaire que les pays riches allient "une augmentation de l'aide avec le soutien aux réformes" .

De leur côté, les pays pauvres doivent "faciliter l'accès public aux informations sur les budgets, les revenus et les dépenses". Quant à la communauté internationale, elle doit promouvoir la coordination entre les autorités, le secteur privé et la société civile pour augmenter les efforts en matière de bonne gouvernance, et "ratifier, appliquer et faire le suivi, dans tous les pays, des conventions existantes contre la corruption" . ­


(AFP.)
Article paru dans l'édition du 20.10.05

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