Chefs politico-militaires disparus en Centrafrique : l'ONU demande la lumière

1 Juillet 2010 , Rédigé par Afp Publié dans #CENTRAFRIQUE INFOS

ALeqM5gNI-bj40WsH2wwkej8L0-jAu1o4A.jpgLIBREVILLE — Le secrétaire général de l'ONU se dit "très préoccupé par la disparition de dirigeants politiques" centrafricains, citant Hassan Ousman (ex-rébellion) et Charles Massi (rébellion), et demande la lumière sur leur sort dans un rapport obtenu mercredi par l'AFP à Libreville.

"Je reste très préoccupé par la disparition de dirigeants politiques, en particulier, alors que le processus de paix et de réconciliation nationale est encore fragile", déclare Ban Ki-moon dans ce document sur la situation en Centrafrique, daté du 10 juin, transmis au Conseil de sécurité de l'ONU.

"Je demande aux autorités de la République centrafricaines de faire la lumière sur ces disparition et de demeurer fermement déterminées à assurer la sécurité des dirigeants politiques et militaires qui se sont joints au processus de paix et qui résident actuellement à Bangui", ajoute M. Ban.

Il évoque la disparition d'Hassan Ousman, chef du Mouvement national de salut de la patrie (MNSP, ex-rébellion) et membre d'un comité officiel regroupant les acteurs du processus de paix en Centrafrique, et celle de Charles Massi, chef du Forum démocratique pour la modernité (Fodem, parti d'opposition) et de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP, rébellion).

"En décembre, (...) Hassan Ousman a disparu de ses locaux situés sur la base de Bangui de la mission sous régionale de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax). Au moment de la rédaction du présent rapport, on ne savait toujours pas où se trouvait M. Ousman", indique Ban Ki-Moon.

La famille de M. Ousman et le comité officiel où il siégeait ont indiqué n'avoir eu aucune nouvelle de l'ex-chef rebelle depuis le 19 décembre 2009. Sa famille a indiqué que peu avant sa disparition, il avait "échappé de justesse à une tentative d'enlèvement" dans un quartier populaire de Bangui. Les autorités ne sont pas exprimées sur sa situation.

"En janvier 2010, l'ancien ministre et dirigeant du mouvement rebelle CPJP, Charles Massi, a disparu dans des circonstances mal connues", ajoute M. Ban dans son rapport.

D'après la famille et les partisans de M. Massi, il serait mort le 8 janvier 2010 des suites de tortures, après avoir été arrêté par le Tchad et livré à la Centrafrique en décembre 2009. Les autorités ont indiqué ignorer sa situation.

"Du fait de ces disparitions", souligne le secrétaire général de l'ONU, "les autres anciens dirigeants rebelles qui se trouvent à Bangui craignent de plus en plus pour leur sécurité, en particulier depuis que le gouvernement a essayé de les expulser de la base de la Micopax à Bangui où ils résident depuis qu'ils se sont joints au processus de paix" conformément à des accords entre leurs mouvements et Bangui.

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