CENTRAFRIQUE : OUVERTURE DU DÉPÔT DE CANDITATURE AUX ÉLECTIONS SUR FOND DE CONTESTATION

28 Octobre 2010 , Rédigé par NDEKE LUKA Publié dans #CENTRAFRIQUE INFOS

170910ceirca.jpgL’enregistrement des candidatures pour les élections (Présidentielle et législatives) a démarré ce 28 octobre 2010 à l’Assemblée nationale, conformément à la nouvelle décision prise par la Commission Electorale Indépendante (CEI). Initialement, le chronogramme fixait le début de cette étape du processus électoral au 8 novembre, soit une dizaine de jours plus tard.

Le 22 octobre dernier, la CEI a modifié la date de dépôt et de clôture des candidatures aux élections groupées de 2011. Au lieu d’un mois à compter du 08 novembre, elle a réduit ce délai à 12 jours et arrêté les dates du 28 octobre au 08 novembre.

L’opposition politique centrafricaine rejette cette décision et exige la démission du président de la CEI, le Pasteur Joseph Binguimalé, et du Rapporteur Général Rigobert Vondo. Elle menace à nouveau de retirer  ses représentants à la CEI si ses exigences ne sont pas satisfaites.

Le collectif des Forces du Changement qualifie cette décision d’unilatérale, arbitraire et non conforme à l’accord du 10 août 2010 entre les différentes entités impliquées dans le processus en cours.

Me Henri Pouzère, coordonnateur de l’Union des Forces Vives de la Nation et membre du Collectif des Forces du Changement, a déclaré à Radio Ndeke Luka que « le collectif retirera tous ses représentants au sein de la CEI si Joseph Binguimalé et Rigobert Vondo ne démissionnent pas  et si la date du dépôt des candidatures n’est pas repoussée au 8 novembre prochain ».

Le président de la CEI a indiqué à la radio qu’il ne démissionnera jamais. Sauf si la majorité des commissaires se prononcent en faveur de son départ de la présidence de la CEI ou alors qu’il soit mis fin à ses fonctions par un décrêt présidentiel.

S’expliquant sur la nouvelle date de dépôt des candidatures, Joseph BINGUIMALE  a affirmé à Radio Ndeke Luka que rien n’a changé dans le chronogramme. Il s’agit d’un problème technique.

C’est la deuxième fois au cours du seul mois d’octobre, que l’opposition menace de se retirer du processus électoral en cours, suite à des divergences avec la CEI.

Par ailleurs, certains agents recenseurs de la ville de Bangui détiennent encore par devers eux, la liste des électeurs, une semaine après la fin des opérations de recensement électoral. 18 agents de recensement de Bégoua dans la ville de BIMBO 2 détiennent une liste d’au moins 10.000 électeurs.

Ils réclament le versement du reliquat de leur perdiem qui s’élèverait à 540 000 francs CFA (environ 823 euros). Selon ces agents de recensement la somme a été détournée par leur commissaire qui serait à présent détenu à la Section des Recherches et d’Investigation. Mais la CEI affirme que des dispositions sont entrain d’être prises pour le paiement de tous les reliquats.

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