Tony Blair s'apprêterait à annoncer le début du retrait britannique d' Irak

21 Février 2007 , Rédigé par LE MONDE Publié dans #NOUVELLES DU MONDE


e premier ministre britannique,Tony Blair, serait sur le point d'annoncer le début duSoldats britanniques à Bassora, dans le sud de l'Irak. | AFP/ESSAM AL-SUDANI retrait du contingent de son pays déployé en Irak. C'est ce que croit savoir plusieurs médias britanniques, selon laquelle 3 000 hommes pourraient être rapatriés avant la fin de l'année. Selon eux, cette annonce devrait être faite mercredi 21 février. 

Le premier ministre, qui doit prendre la parole devant le Parlement, devrait ainsi annoncer un retrait progressif, à mesure que les forces irakiennes gagnent en efficacité dans le sud du pays, où sont stationnés les 7 100 militaires britanniques, précisent journaux et chaînes de télévision. La BBC indique que Tony Blair pourrait faire sa communication sur le sujet à 13 h 30, heure de Paris.

Interrogé sur ces informations, un porte-parole du 10, Downing Street s'est refusé à tout commentaire, indiquant seulement que le Parlement serait le premier informé des intentions du gouvernement en ce qui concerne l'Irak. Une telle annonce serait symbolique de la part d'un Tony Blair qui doit céder la tête du gouvernement avant la fin de l'année. Son soutien inconditionnel à l'option militaire choisie par Washington lui a coûté une bonne part de sa popularité, jetant une ombre sur ses dernières années à la tête de l'exécutif.

"SIGNE DE SUCCÈS"

Selon la presse, il annoncera mercredi le rapatriement de 1 500 militaires d'ici à l'été. Le Sun précise que les premiers concernés pourraient être de retour en Grande-Bretagne dès le mois d'avril. Mille cinq cents de leurs camarades pourraient leur emboîter le pas avant la fin de l'année, poursuit le tabloïd, auquel la BBC et le Times font écho.

Selon le Financial Times, le chef du gouvernement devrait d'abord annoncer le retrait de 1 600 hommes. Le Gardian parle, lui, de 1 000 militaires, et parie sur le départ de l'ensemble du contingent britannique avant la fin de l'année 2008.

En guise de prélude à l'annonce officielle de ces réductions d'effectifs, les soldats britanniques ont transféré à l'état-major irakien, mardi, le commandement de la division irakienne cantonnée à Bassora, dans le Sud chiite.

Le président américain, George Bush, qui s'est entretenu mardi avec Tony Blair, s'est montré très enthousiaste dans l'optique de ce retrait, estimant que le corps expéditionnaire de l'US Army pourrait suivre une fois les conditions de sécurité réunies. "Le président Bush le considère comme un signe de succès et comme une possibilité pour nous, une fois que nous aurons aidé les Irakiens a surmonter les violences confessionnelles à Bagdad", a ainsi déclaré Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison blanche.

Malgré l'hostilité de l'opinion et du Congrès, désormais aux mains des démocrates, le président Bush a, quant à lui, opté pour le déploiement de 21 500 hommes supplémentaires pour garantir le succès de la vaste opération de pacification entamée récemment à Bagdad et dans la province occidentale d'Anbar.

 

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