DARFOUR - O.N.U : FORCE O.N.U/O.U.A AU DARFOUR ET DIALOGUE AU TCHAD ET EN CENTRAFRIQUE

28 Janvier 2007 , Rédigé par LE MONDE Publié dans #NOUVELLES D'AFRIQUE

Darfour: M. Ban souhaite déployer "le plus tôt possible" une force ONU-UA




Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé samedi le président soudanais Omar el-Béchir à "appliquer ses promesses" concernant le Darfour, et souhaité qu'une "force hybride" ONU-UA soit déployée "le plus tôt possible" dans cette région de l'ouest du Soudan.

"Il va falloir le plus tôt possible déployer une force hybride des Nations unies et de l'UA (Union africaine)", a déclaré à la presse M. Ban lors d'une visite éclair de quelques heures à Brazzaville.

"La crise au Darfour est l'une des priorités de mon agenda. J'ai eu un entretien téléphonique ces derniers jours avec le président Omar el-Béchir", a-t-il expliqué à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, par ailleurs président en exercice de l'UA.

"Le président Béchir nous a fait des promesses, j'espère que cette fois, il va appliquer ses promesses", a ajouté le nouveau secrétaire général de l'ONU, qui s'exprimait en français.

"Nous ne pouvons pas laisser des millions de personnes souffrir dans le Darfour de la violence et de la faim. Le gouvernement soudanais doit mettre un terme à la violence", a-t-il conclu, promettant de discuter de "toutes ces questions en détail avec le président Béchir" qu'il doit rencontrer en début de semaine prochaine à Addis Abeba en marge d'un sommet de l'UA.

La communauté internationale tente de convaincre Khartoum d'accepter une mission de l'ONU ou au moins une force hybride ONU-UA, pour remplacer ou renforcer la mission africaine déployée au Darfour, mal équipée et sous-financée.

Cette région soudanaise est en proie depuis février 2003 à une guerre civile qui a fait, selon l'ONU, quelque 200.000 morts et 2 millions de déplacés.

Selon M. Ban, les organisations humanitaires présentes au Darfour doivent être en mesure "d'acheminer toute l'aide à ceux qui en ont besoin".

Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU a invité les "dirigeants des pays voisins du Soudan comme le Tchad et la République centrafricaine à commencer le dialogue pour la réconciliation". N'Djamena et Bangui ont été confrontés ces derniers mois à des rébellions soutenues, selon les dirigeants des deux pays, par le Soudan, qui rejette de telles accusations.

M. Ban a regagné en fin d'après-midi Kinshasa, de l'autre côté du fleuve Congo, d'où il était venu quelques heures auparavant.

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