CENTRAFRIQUE - REBELLION : LE DIALOGUE AUX OUBLIETTES ?

1 Décembre 2006 , Rédigé par A.F.P Publié dans #CENTRAFRIQUE INFOS

 Une branche de la rébellion centrafricaine (UFDR) condamne "l'intervention" militaire française en République centrafricaine et appelle le Président français à contribuer à la restauration de la paix par le dialogue

LIBREVILLE, 29 nov 2006 - La rébellion centrafricaine de l'Union des forces démocratiques pour le changement (UFDR) a condamné mercredi l'appui militaire de la France à l'armée centrafricaine qui a entamé lundi la reconquête de localités du nord-est tombées aux mains de l'UDFR fin octobre.

 "L'UDFR condamne fermement l'intervention militaire de la France en Centrafrique et appelle le président (français Jacques) Chirac à ne pas s'ingérer dans la crise intérieure centrafricaine mais à contribuer plutôt à la restauration de la paix par le dialogue", selon un communiqué reçu mercredi soir à Libreville. Le communiqué est signé "Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine, chef d'état-major général de l'UDFR". Abdoulaye Miskine, ex-rebelle tchadien, commandait sous le régime du président centrafricain déchu Ange-Félix Patassé une unité spéciale chargée de sécuriser la frontière nord de la Centrafrique.

 Son nom est apparu à chaque fois qu'il a été question de rébellion centrafricaine depuis que le président François Bozizé a renversé M. Patassé en mars 2003. Après avoir repris lundi Birao (800 km au nord-est de Bangui), située aux frontières tchadienne et soudanaise et conquise le 30 octobre par l'UFDR, l'armée centrafricaine, appuyée par l'armée française, a poursuivi mardi et mercredi sa contre-offensive. Paris, qui assure que son soutien se limite à de la logistique et du renseignement, a dû admettre que des soldats et des avions français avaient ouvert le feu "en état de légitime défense" contre l'UFDR, lors de la prise lundi de l'aéroport de Birao.

L'UFDR condamne également l'arrestation le 20 novembre à Cotonou de son président Michel Am Non Droko Djotodia et de son porte-parole le capitaine Abakar Sabone, mettant "en garde les autorités béninoises contre toute tentative d'extradition" des deux hommes vers la Centrafrique "où il risquent la peine de mort". Le gouvernement béninois a annoncé lundi qu'il allait étudier le dossier d'extradition des deux responsables rebelles.

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