CENTRAFRIQUE/TCHAD - REBELLION : SASSOU NGUESSO POUR LE DEPLOIEMENT D'UNE FORCE INTERNATIONALE

15 Novembre 2006 , Rédigé par AFRIQUE CENTRALE INFOS Publié dans #NOUVELLES D'AFRIQUE

Sassou favorable à une force internationale-
Le président du Congo et président en exercice de l’Union africaine (UA), Denis Sassou Nguesso, s’est déclaré mardi favorable au déploiement d’une force internationale à la frontière entre le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine pour éviter une extension de la crise du Darfour.
 
"Nous sommes d’accord avec toute idée qui consisterait en l’envoi de troupes des Nations unies pour garantir la sécurité aux frontières du Tchad et de la République centrafricaine" avec leur voisin soudanais, a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien d’une heure avec le président français Jacques Chirac.
 
Un déploiement de forces internationales à la frontière entre le Soudan et ses deux voisins vient d’être proposé par le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy lors d’un voyage en Egypte et au Soudan, mais il a reçu un accueil réservé de la part de Khartoum.
 
M. Sassou Nguesso a affirmé partager les préoccupations de Paris sur les risques de déstabilisation engendrés par des infiltrations de rebelles au Tchad et en Centrafrique, accusées de venir de la province soudanaise limitrophe du Darfour, elle-même en proie à un grave conflit civil.
 
"Nous pensons qu’il est dangereux de voir la situation au Darfour s’étendre et risquer de déstabiliser le Tchad et la RCA", a-t-il affirmé.
 
"Nous pensons que la situation au Darfour peut avoir des conséquences graves pour l’équilibre en Afrique centrale et nous prenons des dispositions pour que l’Afrique centrale continue d’être une zone de paix et de stabilité", a ajouté le président congolais.
 
Le régime centrafricain du président François Bozizé fait face à la progression d’une rébellion dans le nord-est du pays, frontalier avec le Soudan. Celui du président tchadien Idriss Deby est lui aussi menacé depuis des mois par des incursions rebelles accusées de trouver appui au Darfour voisin.
 
M. Sassou Nguesso a aussi espéré qu’un accord soit trouvé pour renforcer le dispositif militaire international au Darfour, malgré le refus de Khartoum de voir se déployer une force des Nations unies en remplacement de celle de l’Union africaine, insuffisamment équipée et formée.
 
"L’UA va rester sur le terrain, c’est sûr", et les discussions se poursuivent avec Khartoum "pour trouver un compromis qui permette le renforcement du dispositif au Darfour" a-t-il déclaré, en estimant qu’un tel compromis était "possible".
 
La situation au Darfour doit être au centre d’une réunion jeudi à Addis Abeba, à l’invitation de l’ONU et de l’UA, avec les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne), la Ligue arabe, l’Egypte, l’Union européenne (UE), le Soudan, le Congo et le Gabon.
 
La guerre civile dans cette province occidentale du Soudan a fait 200.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, selon l’ONU.
 
 

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