CENTRAFRIQUE /REBELLION - CRISE POLITIQUE ET SOCIALE : "..LES CENTRAFRICAINS SONT DES PEUREUX ..." A AFFIRMé BOZIZE A LA RADIO NATIONALE !

''Tous des peureux !'' - 29/5/2006

Le président centrafricain François Bozizé (photo) a vivement critiqué une cinquantaine de militaires, qualifiés de "peureux" et "fainéants" pour avoir quitté le 21 mai le nord-est du pays pour protester contre le non-paiement de leur solde, rapporte lundi la radio nationale.

"Les hommes centrafricains (...) sont de mauvaise foi, ils ont une préférence pour la rébellion, les détournements, le vol, mais ils sont fainéants et peureux en plus, même des militaires censés défendre le pays", a déclaré le président Bozizé dans un hommage aux femmes centrafricaines diffusé lundi par la radio.

"Ceux que nous avons envoyés vers la frontière, à N’Délé, pour lutter contre les coupeurs de route et les autres bandes armées qui veulent anéantir les efforts de reconstruction du pays, ont fui leur poste, craignant la mort, et ont regagné Bangui", a déploré le chef de l’Etat.

"Prétextant des difficultés, ils ont eu recours à des mensonges éhontés et des raisons montées de toutes pièces pour abandonner la population et le territoire qu’ils devraient défendre", a-t-il poursuivi.

Le 21 mai, une cinquantaine d’hommes du Bataillon mixte d’intervention et d’appui (BMIA) avaient quitté leur poste à N’Délé, à 800 km au nord-est de Bangui non loin de la frontière avec le Soudan, et avaient regagné la capitale centrafricaine pour y réclamer notamment leur solde.

Le ministère de la Défense a reconnu qu’ils étaient confrontés à des "difficultés logistiques".

Deux membres d’un autre détachement militaire envoyé sécuriser la zone désertée ont depuis été tués par des hommes armés non identifiés dans la nuit de jeudi à vendredi.