Côte d'Ivoire : L'ex-rébellion accuse "IB" d'avoir tenté un "coup d'Etat"
31 Décembre 2007 , Rédigé par Jeune Afrique Publié dans #NOUVELLES D'AFRIQUE
L'ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) a accusé dimanche soir l'ancien putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", d'avoir voulu perpétrer "un coup d'Etat" dans la nuit de jeudi à vendredi, selon un communiqué des FN.
"Le sergent-chef Ibrahim Coulibaly (...) s'était rapproché de la frontière ivoiro-ghanéenne, d'où il devait relier par voie routière Abidjan, pour rejoindre ses complices afin de perpétrer, dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 décembre 2007, un coup d'Etat visant à renverser les institutions", selon ce communiqué transmis à l'AFP.
Selon l'ex-rébellion affirmant se baser sur "des informations dignes de foi et celles des éléments mis aux arrêts le 27 décembre 2007", l'ancien putschiste a "quitté Cotonou, avant les déclarations des autorités béninoises", qui l'ont interdit de séjour au Bénin à la suite de manoeuvres susceptibles de déstabiliser la Côte d'Ivoire, avait déclaré le 28 décembre à l'AFP le ministre béninois de l'Intérieur Félix Hessou.
Le "chef de cabinet privé" d'Ibrahim Coulibaly, Ben Rassoul Timité, avait déclaré de son côté samedi à l'AFP qu'IB n'était "pas informé de cette interdiction de séjour" au Bénin.
Vendredi, les FN avaient annoncé avoir déjoué la veille un "complot" monté par certains de ses soldats, présentés comme des proches de IB qui voulaient "s'emparer" de Bouaké (centre), quartier général de l'ex-rébellion.
Cette attaque s'était soldée, selon les FN, par la mort de Seydou Traoré, décrit comme "le coordonnateur central du complot, le lien direct et l'homme de main du sergent Ibrahim Coulibaly" à Bouaké, et l'arrestation d'une vingtaine d'hommes.
Selon le communiqué de dimanche des FN, "les éléments faits prisonniers lors des derniers événements ayant conduit à la mort de certains de ses hommes prédisposés à Bouaké, désignent bien le sergent-chef Ibrahim Coulibaly comme le principal instigateur des troubles survenus à Bouaké".
Les FN "mettent en garde contre de nouvelles tentatives et invitent (IB) et ses soutiens à se garder de tenter quoique ce soit, visant à mettre en péril le processus de sortie de crise" en Côte d'Ivoire, ajoute le communiqué.
L'annonce de ce complot intervient près d'une semaine après celle du retour en Côte d'Ivoire fin février d'Ibrahim Coulibaly, en exil depuis 2000 et évincé de la rébellion depuis 2004.
Bouaké a par ailleurs connu depuis deux semaines de fortes tensions au sein de l'ex-rébellion, entrée depuis le 22 décembre dans le processus de désarmement des ex-combattants ivoiriens.
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